[Critiques] Casus Belli #8 26

Casus Belli #8, ma critique http://darmont.free.fr/?p=1745

très bien ! 
perso je ne pourrai pas faire de critique de cette nouvelle formule de Casus, je ne serai pas objectif, ça tournerait au truc dithyrambique !!! 

Non qu’ils soient sans intérêt, mais leur sombritude ne m’incite pas à les faire jouer à mon jeune groupe de joueurs de CO. Ne s’éloigne-t-on pas de l’objectif initial du jeu ?

Personnellement, à moins que tu considères que CO est fait pour des gosses de 11 ans (et je n'en suis pas persuadé), je n'ai pas l'impression que la "sombritude" des scénarios pose soucis.
Pour l'homme du train, je faisais personnellement jouer plus sombre quand j'étais ado. C'est très paranoïaque mais pas plus sombre à mes yeux qu'un épisode de Supernatural. Juste un peu moins action.

Je perçois CO plutôt comme pré-ado qu'ado. Perso, je fais jouer de 6-7 à 17 ans. Enfin, sans compter les parents, mais c'est autre chose. Si je me réfère à mes groupes ado, on n'avait pas besoin de règles simples.

Je perçois CO plutôt comme pré-ado qu'ado. Perso, je fais jouer de 6-7 à 17 ans. Enfin, sans compter les parents, mais c'est autre chose. Si je me réfère à mes groupes ado, on n'avait pas besoin de règles simples.
Mithriel

Perso je ne perçois pas du tout ça comme du pré ado, et ce depuis le début d'ailleurs. Pour moi c'est du 12+. ^^
D'ailleurs, si je devais faire jouer des pré-ado, je n'utiliserais pas CO (trop textuel encore, je trouve).

Ben, d'expérience, ça marche bien pourtant.

Je comprends ton point de vue. De toute façon, le contemporain reste un sujet délicat avec les plus jeunes. Par ce que flinguer un gob ça ne dérange personne, flinguer un des frère Pozzi reste un symbole fort...
Mais on y peut pas grand chose.
Ceci dit, j'utilise beaucoup CO pour initier des adultes. Pour ce type de publique, le scénario d'enquête est vraiment bien.

C'est pas faux, cette histoire de distance, encore que ça dépend de l'ambiance. Si tu es dans un film hollywoodien, tu peux flinguer à tour de bras, on sait que c'est pour de faux. Point taken pour l'initiation d'adultes.

Les règles pulp prévues pour Casus 10 seront sans doute plus proche de ce qui peut t'être utile.
Par contre je ne sais pas s'il y a un scénario adapté qui va avec (et on traite l'horreur dans le même numéro ^^)

Je ne m'inquiète pas pour les règles.

je n'ai pas l'impression que la "sombritude" des scénarios pose soucis.
Pour l'homme du train, je faisais personnellement jouer plus sombre quand j'étais ado. kobbold

Je ne sais pas quel est ton statut familial, Kobbold, mais étant papa (comme Mithiel), je comprends son point de vue et ses craintes.
Il n'est pas sûr qu'elles soient justifiées mais elles sont légitimes.
Je garde aussi un vision assez claire de la mentalité que j'avais à mon époque (pré-)ado et, objectivement, je sais que, même à cet âge, on peut avoir des idées relativement noires tout en gardant suffisamment de recul. Mais on ne peut s'empêcher d'avoir vis-à-vis de la chaire de sa chaire (et, par extension, des autres enfants) un point de vue qui a évolué et l'instinct parental surpasse très largement ces souvenirs, nous imposant une prudente retenue.

Perso je ne perçois pas du tout ça comme du pré ado, et ce depuis le début d'ailleurs. Pour moi c'est du 12+. ^^
kobbold

12-13 ans, c'est pré-ado.

Par ce que flinguer un gob ça ne dérange personne, flinguer un des frère Pozzi reste un symbole fort... Kegron

C'est sans doute un débat qui dépasserait la présente discussion, mais, dans une partie de JdR, est-on obligé de "flinguer" ?
Je suis en train, en ce moment, de m'intéresser à un JdR pour les plus jeunes nommé FirstFable (j'en conseille la lecture à tous les parents et autres chroniqueurs de CB). Il y est écrit (entre autre) un petit paragraphe sur le sujet qui donne à réfléchir :
Many roleplaying games are extremely violent. The most popular game of all time rewards characters for killing monsters and robbing them of their treasure, but few roleplaying games are completely devoid of violence. FirstFable doesn’t need to be completely non-violent, but do have a look at how Fight rules work. Each player can decide whether to take a real risk in a Fight. Even if a character is Hurt, it’s impossible for a character to die in a Fight. If you really want to include the possibly of violent death, our recommendation would be to say that only if a character puts all possible Stars into Damage and then loses them can the character die. But really, is that necessary? Or can the players be satisfied with driving off the bad guys, knocking them out, capturing them or otherwise incapacitating them, rather than slaughtering them? “Good guys don’t kill” is a perfectly viable lesson to teach players of FirstFable.
Ou, pour les anglophobes :
Beaucoup de jeux de rôle sont extrêmement violents. Le plus célèbre d'entre eux récompense les joueurs de tuer des monstres et les dépouiller de leurs trésors mais très peu de jeux de rôle sont totalement exempts de violence. FirstFable n'a pas besoin d'être complètement non-violent mais faites bien attention sur l'utilisation des règles de combat. Chaque joueur peut décider s'il prend un risque réel dans un combat. Même si un personnage est blessé, il est impossible pour lui de mourir dans un combat. Si vous voulez vraiment introduire la possibilité d'une mort violente, notre recommandation est que ce n'est que si le joueurs a placé toutes ses Etoiles possibles en Dommage et les a perdues, qu'il peut mourir. Mais est-ce vraiment nécessaire? Ou les joueurs peuvent-ils se contenter d'écarter les méchants, les assommer, les capturer ou les mettre hors d'état de nuire, plutôt que de les abattre? "Les gentils ne tuent pas" est une leçon parfaitement valable à enseigner aux joueurs de FirstFable.
Pour en revenir au sujet de départ de cette discussion, j'ai commencé à parcourir Casus 8.
Ca semble une litanie de le répéter (mais je suppose que ça fait du bien quand même), il est toujours globalement aussi bon dans sa forme et sa structure. Il balaye vraiment tous les aspects de ce que, personnellement, je recherche dans un magazine de JdR : actualité, matière à jouer (scénar et aides de jeu), article de fond sur le jeu.
Perso, je m'intéresse un peu moins à tout ce qui déborde de ce cadre, entre autre les compte-rendu de conv, les interviews, le reste de "l'étagère". Mais je comprends que ça puisse en intéresser d'autres et que ça participe à l'ambiance du mag. Tant que ça ne devient pas trop envahissant (comme dans JdR Mag) et que le reste est suffisamment épais pour que j'y trouve mon compte, ça me convient.
Bref, on ne change pas une formule qui gagne.
Pour l'instant, je n'ai commencé à lire que les premières pages (jusqu'au News) et la critique de Cobra.
Cette dernière a terminé de me convaincre de ne pas acheter ce jeu (ce n'est pas un achat annulé mais un achat déporté, peut-être vers Ryuutama). Ce n'est pas entièrement votre faute. J'avoue que j'avais de gros doutes sur la possibilité de transcrire cette série en JdR. Même si c'est l'un de mes animes préféré et que je suis convaincu de la richesse de son univers, je vois difficilement comment faire du Cobra RPG sans Cobra, tant la série est soutenue par le caractère et les particularités du personnage principal. Je vois tout aussi mal comment on pourrait faire du Zorro RPG ou Tarzan RPG.
Ce qui a porté le coup de grâce est d'apprendre que le système utilise une table de résolution, ce qui me semble assez ridibitoire pour retranscrire l'ambiance très dynamique de la série. 2D6 + Indice < Difficulté aurait été bien suffisant.
J'ai jeter un coup d'oeil rapide sur le superbe plan du bâtiment "multi-culte". Je n'ai pas encore lu mais je pense que c'est le genre de truc qui va me plaire.
Je m'en vais lire le reste et j'essaye de trouver le temps de repasser ici dire ce que j'en pense.

Je ne sais pas quel est ton statut familial, Kobbold, mais étant papa (comme Mithiel), je comprends son point de vue et ses craintes.
Il n'est pas sûr qu'elles soient justifiées mais elles sont légitimes. Menhir

Je ne sais pas ce que mon statut familial fait dans l'histoire.
Honnêtement, jeune père ou non, père d'un ado ou non, j'ai bien lu le bousin et je sais que bon, le scénario est sombre et ne s'adresse pas à des joueurs trop jeunes. Mais le soucis de conflit de vision entre Mithriel et moi vient plus de la considération du public attendu de CO (pour lui 6+, pour moi 12+).
L'homme du train, c'est un épisode de X Files, qui n'est pas 16+. Peut-être un chouilla plus sombre... mais sans plus.

Je garde aussi un vision assez claire de la mentalité que j'avais à mon époque (pré-)ado et, objectivement, je sais que, même à cet âge, on peut avoir des idées relativement noires tout en gardant suffisamment de recul. Mais on ne peut s'empêcher d'avoir vis-à-vis de la chaire de sa chaire (et, par extension, des autres enfants) un point de vue qui a évolué et l'instinct parental surpasse très largement ces souvenirs, nous imposant une prudente retenue.

Peut-être. C'est peut-être parce que je bosse tous les jours avec la considération de "public attendu" pour des produits que je n'ai pas cette relation à tout ça, aussi.

Par rapport à cette histoire d'âge et de violence, chacun place les limites où il l'entend mais je pense que dans les milieux éduqués la tendance est un peu à la surprotection des enfants. Et à les prendre pour plus naïfs qu'ils ne le sont, les pauvres petits êtres si pures.
Pas plus tard qu'à noël, j'ai fait rejouer le scénario de CO la boite d'initiation à deux groupes différents lors d'un séjour de ski (avec un gros succès, je n'arrive même plus à boire l'apéro avec mes potes, je passe mon temps à m'occuper de faire jouer leurs gosses !  ).
Un des deux groupes était constitué de petite filles de 7 à 9 ans. Il y a des Gobs à tuer justement dans ce scénario. Scène de combat. Une des mamans qui observait "Ah oui c'est violent tout de même..." Les gamines font 2 prisonniers pour les interroger. Proposition de l'une d'elle, on un tue un, on en a besoin que d'un pour l'interroger. Une petite blondinette à qui tu donnes le bon Dieu sans confession.     
Secondo, j'ai commencer ADD à 11 ans. Avec des adultes et en flinguant pour de l'XP et des Po. Mes parents n'avaient aucun contrôle là-dessus. Et c'était le pied. Je m'en voudrais de jouer les censeurs et de refuser aux autres ce que je trouvait si génial à l'époque.
Les gamins aiment cette pseudo-violence de jeu, ils savent parfaitement que c'est un jeu. Beaucoup mieux que les adultes même de mon expérience. Ce sont les adultes qui prennent tout au sérieux. Et souvent à commencer par eux-mêmes... 

L'intérêt justement, c'est que ce n'est pas une activité violente. Jouer à raconter des histoires, même violentes, c'est toujours mieux qu'être violent. Et des gamins dans une cours d'école, c'est suffisamment violent pour que vous soyez rassurés de les voir jouer au JdR plutôt que se taper dessus !

Selon moi, c'est un peu le même débat que pour les jeux-vidéos et la violence qui est, lui-même, le même débat que celui sur le cinéma et la violence et pour lequel j'ai toujours la même réponse :
Je n'ai jamais vu un gamin des années 80 passer sa journée à sauter sur des tortues ^^
Après, ça reste bien sûr une questions de limites, d'éducation et de vigilance (je parlais de jeux vidéos plus haut : ce n'est pas parce que j'ai cette philosophie que je ne m’inquièterai pas de voir un enfant de 11 ans passer ses journées sur GTA ou jouer à Dés de Sang...). Bref, je pense qu'il n'y a que l'abus qui puisse être nuisible.
My 2 cents....

Pas plus tard qu'à noël, j'ai fait rejouer le scénario de CO la boite d'initiation à deux groupes différents Kegron

C'est différent. Comme le disait Mithriel, avec du med-fan, on change totalement d'univers. Il est donc plus facile de prendre du recul. Le contemporain ne permet pas toujours cette dissociation.
A l'écran, un tueur psychopathe avec un scalpel sera, paradoxalement, plus effrayant qu'un dragon.
Pour en revenir à CB, une petite critique sur la forme des premières pages : des textes en jaune sur blanc ou blanc sur jaune, c'est difficilement lisible. Certes, ça fait un joli dégradé avec le orange et le rouge des chapitres suivants mais sous un éclairage artificiel, ça oblige vraiment à forcer le regard pour lire.
Par contre, avec du texte noir ou de taille supérieure (comme les titres de chapitre) ça peut passer.
Pour ce qui est du contenu de ces pages, j'aime beaucoup, y compris la double page buzz (tout comme j'apprécie que ça ne dépasse pas une double page ).

C'est différent. Comme le disait Mithriel, avec du med-fan, on change totalement d'univers. Il est donc plus facile de prendre du recul. Le contemporain ne permet pas toujours cette dissociation.
A l'écran, un tueur psychopathe avec un scalpel sera, paradoxalement, plus effrayant qu'un dragon.

On est d'accord, je disais la même chose  (enfin il me semble  )

Oui je crois que tu disais la même chose (et moi je disais qu'on est pas forcés de cibler des gamins entre 7 et 12 ans pour toutes les itérations de CO. ^^)

J'ai beaucoup aimé l'aide de jeu sur le cimetière. 
Une sorte de poly-temple multi-religion est vraiment typiquement une idée récupérable pour des scénarios ou des background. Et j'adore l'idée de donner à certains des "fonctions" : crématorium au temple du feu, thermes au temple de l'eau, etc. J'ai justement un truc sous le coude dans lequel ça va bien se placer.
Au passage, la carte est superbe. Dommage que le format ne permette pas d'avoir une grande carte sans coupure au milieu.
Une critique mineure quand même : le passage concernant l'époque moderne (à la fin de la deuxième page) vient un peu dans tout ça comme un cheveux sur la soupe. Je n'en vois pas trop l'intérêt dans la trame globale qui se limite à une seule époque.
Je n'ai, pour l'instant, lu que des bribes de CC Contemporain.
Concernant la limite de force pour utiliser une arme, pourquoi ne pas avoir fait comme règle : FOR mini = dommages max (ce qui correspond à une majorité de cas). Perso, j'aurai en plus ajouté un +2 pour les armes à rafales mais ça apporterait peut-être une complication dispensable.
Ca supprimerait dans le tableau une colonne qui correspond, en plus, à une règle optionnelle.
Je n'ai pas une grande connaissances des armes mais je fais partie de la génération qui a fait son service militaire. J'ai donc eu l'occasion de tirer avec un FSA (correspondant au fusil du tableau) et un FAMAS (correspondant au fusil d'asseau). Dans le premier cas, les tests de tirs se faisaient à 50 et 100 m et dans le second à 100 et 200m.
Je n'ai pas une compétence très élevée en "armes à feu" ni un gros indice de Perception mais, globale, sur ces distances, je mettais 3 balles sur 3 dans une cible de la taille d'un bonhomme accroupi.
La portée indiquée dans CC, au moins pour ces deux armes, me semble sous-estimée.
Au passage, il y a une petite coquille dans la règle en marge sur la FOR mini, une fin de verbe "er" qui devrait être "ez".

Tir couché avec tout ton temps sur cible immobile je suppose ^^
Tir rapide à la hanche sur cible mobile = rien à voir  
Mais regarde tout de même la règle du tir visé (un tour) et couché  
Miracle la portée passe à 200m (x4) pour un Famas avec bonus de PER au test.  
Ce qui sur une cible avec une DEF de 5 (ou un bonus de +5 sur cible immobile au choix) te donne pas mal de chance de toucher (3 et +)...
C'est quand même bien foutu ces règles  
(Bien entendu on parle de portée efficace)
Quant à la règle DM max = FOR mini c'est élégant mais Famas = 16 DM max. Pas besoin de 16 de FOR pour utiliser un Famas, ça se saurait